Introduction : Le fond est tiré des jeux vidéos Resident Evil, enfin seulement certains personnages. Le reste est totalement inventé et copyrighté par Sego .
Chapitre 1
C’est en sursaut que notre héroïne se réveilla. Le réveil venait de sonner 6h00 pétante, et à présent plus question de rester posé dans ce lit. Ce n’est pas un jour de repos, et le devoir l’appelle, comme chaque jour…
C’est l’histoire de sa vie. L’histoire de plusieurs vies, dont on ne se soucie guère, car en tant que citoyens simples et paisibles que nous sommes, cela nous passe largement au dessus de la tête sans que nous puissions réellement comprendre et même percevoir ce qu’il se passe.
Les cheveux cachant son visage encore légèrement endormi, elle se leva et s’étira : le réveil sonnait encore à ce moment…
Dans un grognement matinal clairement perceptible, elle déclara en se passant les mains sur le visage, comme pour se convaincre qu’à présent il fallait se lever sans faire d’histoire :
« Aah… Si un jour je tombe sur l’imbécile qui a fabriqué cet engin... »
Finalement, la demoiselle commença à s’agiter, et quelques secondes plus tard l’on put voir sa couette bleue nuit valdinguer dans la pièce sans autre forme de procès, découvrant notre demoiselle vêtue d’un débardeur bleu pâle, avec un pantalon de pyjama plutôt large d’une couleur assortie à son top.
Ses cheveux blonds retombaient à présent de part et d’autre de sa tête, formant ainsi une auréole lumineuse autour de son visage toujours dissimulé par ses mains.
Le réveil continuait de hurler de manière fort désagréable. Aussi, dans un geste rapide la demoiselle s’assit sur son lit pris le réveil et l’envoya à l’autre bout de la pièce, où il atterrit dans un panier prévu à cet effet.
L’alarme cessa alors de retentir…
La jeune fille se leva alors péniblement du lit et se dirigea vers la porte de sa chambre. Elle traina les pieds jusqu’à la salle de bain et ce ne fut que lorsqu’elle posa le pied droit sur le carrelage glacé de cette pièce qu’elle frissonna et ouvrit les yeux.
Décidément, chaque matin c’était la même chose : Réveil en fanfare, puis glaçage de pied gratuit… Que demander de plus.
Elle pénétra donc dans la pièce, poussa la porte derrière elle, et se dévêtue. Elle alluma le jet de la douche et le régla sur une température plutôt tiède afin de pouvoir se réveiller doucement.
Elle se plaça sous le jet, le visage en direction de ce dernier, laissant l’eau fouetter et couler le long de son visage encore sous l’effet de la magie de Morphée.
Elle resta quelques instants sous la douche, puis après s’être savonnée et lavée entièrement corps et cheveux, elle sortit de la cabine et commença à se sécher.
L’horloge de la douche indiquait 6h15 du matin…
Soudain, un léger bruit se fit entendre alors que notre personnage principale venait seulement d’attacher autour de son corps encore mouillé la serviette qu’elle venait de sortir du placard.
Elle soupira, et se tourna vers le miroir de sa salle de bain, accroché au mur situé à côté de la cabine.
Après avoir rajusté sa serviette, elle s’approcha du miroir, et appuya sur une dalle de carrelage située entre le rebord du lavabo et la jointure de ce dernier.
Tout à coup, la dalle se déroba laissant place à un micro et une petite caméra. Le miroir s’effaça, et à la place de celui-ci apparut sur un écran un homme de stature moyenne placé dans l’ombre.
Bien que se dernier soit dissimulé dans l’obscurité, il était possible de percevoir sa bouche qui dessinait un sourire étrange, presque ironique, se voulant sans doute aimable.
Cette bouche finit par s’entrouvrir, laissant passer une voix métallique et froide :
« -Pas encore debout Mademoiselle Cassie ?
-Et alors ? Cela te dérange-t-il à ce point ? »
Le sourire de l’homme se transforma en une sorte de rire narquois à la réponse de la demoiselle.
« -Nullement, mais je tiens à te rappeler que l’entrainement est dans moins d’une heure… Et tu n’es pas prête… »
Cassie leva les yeux au ciel… De quoi se mêlait-il celui-là :
« -Mais j’y serai comme d’habitude, ne t’en faits pas pour moi. »
Puis tournant son visage vers l’écran, elle continua :
« -Comment se passe sa mission ?
-… Tu sais très bien que je n’ai pas le droit de t’en parler : c’est confidentiel.
-Pourtant étaler qui je suis devant tes collègues ne semblent pas te gêner. Je croyais que cela aussi devait rester confidentiel ? Peut-être ce mot ne fait-il pas vraiment parti de ton vocabulaire… »
L’individu détourna légèrement la tête lorsqu’elle prononça ces mots :
Elle en savait plus qu’il ne le croyait.
Légèrement abasourdit, il finit par reprendre le dessus sur son sentiment de déroute, et ajouta quelques secondes après s’être ressaisi :
« - Chris t’attendra au point de rendez vous habituel pour ton entrainement. Ne soit pas en retard.
- T’as finit de jouer le rôle d’un paternel ? Je te signale que je suis assez grande pour diriger ça comme je l’entends. De plus…
-… de plus tu n’as que 18 ans, ce qui selon moi est encore trop jeune pour faire parti de ce groupe.
- Mon dieu, mon dieu : Serais-tu jaloux ? »
S’en était trop cette fois, l’homme ne supportait plus cette insolence juvénile :
« - Ton nom ne signifie rien pour moi ! Baisse d’un ton gamine !
- Peut-être lorsque tu me lâcheras les baskets et que tu réaliseras que je ne suis pas une gamine comme les autres comme tu le dits si bien ! »
A ce moment précis, la jeune fille coupa court à la conversation en appuyant sur la dalle de carrelage à côté de celle d’où était sortit le micro et la caméra.
Elle ne supportait pas cette suffisance de la part de cet homme : Sous prétexte de supériorité sexuelle et sociale, ainsi que de sa position au sein de l’organisation, il ne la considérait que comme une enfant.
Etait-ce de sa faute si dès l’âge de 17 ans, elle avait été amenée à rejoindre les rangs du groupe ? Etait-ce de sa faute si à présent les gens la regardaient autrement à cause de son nom ?
Beaucoup de membres la regardait sous un autre jour à présent : Il ne pensait qu’au favoritisme, rien de plus et cela la rendait malade. Tout cela à cause de Lui, ce crétin d’Alexander Risks, patron de l’unité spéciale d’agent sur le terrain spécialisée en situation extrême telle celle qui avait eu lieue plusieurs années auparavant, alors que Cassie ignorait encore tout de cet univers de crime et d’intrigue…
La jeune fille acheva sa toilette, et finit par aller s’habiller voyant que le temps ne s’était pas arrêté durant sa conversation avec son supérieur hiérarchique.
Elle enfila un jean, un débardeur kaki et après avoir pris une pomme et but un bol de thé, elle se rendit dans le couloir, où elle s’empara de sa saharienne ainsi que d’un sac à dos beige et de ses clefs. Elle sortie en fermant la porte de sa maison à double tour.
Devant la balustrade se trouvait un vélo bleu. Elle en défit le cadenas de sécurité, l’enfourcha puis pédala en direction de l’avenue principale en longeant le Potomac, afin de tourner sur la gauche pour pouvoir se rendre dans le centre de Washington DC pour retrouver son partenaire, dont le nom un temps durant était sur toutes les lèvres : Chris Redfield.
Cassie pédala à toute allure, et finit par arriver à sept heure pile dans le jardin principal. Une fois à cet endroit, elle attacha son vélo à la grille du parc et pénétra dans l’enceinte de ce dernier.
Elle accéléra son rythme de marche et se rendit de l’autre côté des jardins, évitant tout ces promeneurs matinaux, qui par soucis de leur santé réalisaient leur ballade du jour. Esquivant chacun de ces individus normaux, elle arriva derrière les bosquets d’acacias situés contre le mur principal d’un immeuble de type HLM, ouvrit une trappe, et descendit le long d’une échelle prévue à cet effet. Elle s’arrêta après être descendue de quelques barreaux, et referma la trappe.
Elle acheva sa descente, et une fois à environs cinq barreaux du sol, lâcha l’échelle et atterrit pieds joint sur le sol en souriant.
Elle n’était pas si en retard que cela, et quoi que pensait son « gentil » patron, elle n’utiliserait pas ce nom pour justifier son arrivée tardive. D’ailleurs, elle n’avait vraiment que faire de cet individu.
Le couloir dans lequel elle venait d’atterrir ne semblait guère accueillant, bien au contraire. Les murs de ciments transmettaient une impression froide et glauque de cet endroit. De là ou elle se trouvait, l’on pouvait voir différentes lampes se balancer légèrement de droite à gauche alors qu’aucun souffle extérieur ne semblait circuler en ces lieux donnant un aspect presque fantomatique à cet endroit, théâtre de nombreuses scènes tout aussi variées les unes que les autres.
Cassie, qui était plongée dans ses pensées en contemplant le couloir, finit par se retourner afin de vérifier que la trappe était correctement fermée.
Alors qu’elle observait attentivement le passage, un bruit de pas se fit entendre… Etait-ce un écho perdu au travers ce dédale de galeries ? Ou quelqu’un c’était rapproché de sa position actuelle et l’observait ? La jeune fille n’y prêta pas attention et ramena son visage en position originale.
A cet instant précis, une voix masculine se fit entendre derrière elle :
« Il me disait pourtant que tu n’étais jamais en retard… »
La jeune fille surprise d’entendre cette voix tressaillit légèrement. Elle avait reconnu ce timbre original qu’elle avait été à même d’entendre quelques mois auparavant à son arrivée dans le service. Croyant avoir noté une pointe d’humour dans cette phrase, elle se retourna et déclara, espiègle, en souriant :
« -Mais tu sais ce qu’il dit aussi…
- Je crois le deviner… Imprévisible ?
- Pas mal^^. »
Il s’approcha, et le visage de cet interlocuteur parut enfin dans la lumière :
« C’est ce qui fait tout ton charme, je suppose? »
Cassie se contenta de hausser les épaules en souriant. Au moins, Chris avait le mot pour rire.
Jeu 27 Sep - 23:21